27 juillet 2009
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16:46
En 2003 nous étions quatre membres du club à accomplir le Brevet de randonneur des Alpes; en ce dimanche 19 juillet 2009 nous ne sommes que deux, Michel et moi, à participer à la 45° édition de ce brevet cyclomontagnard de la F.F.C.T.
Celui-ci démarre non plus de Grenoble mais de Vizille, ce qui raccourcit le circuit de 252 à 225 km et surtout nous épargne toute la traversée urbaine de l'agglomération grenobloise.
Nous avons choisi l'option "ruban bleu" de la formule "randonneur" en un jour, c'est-à-dire un départ à 5h30 censé nous dispenser d'éclairage, mais le jour n'est toutefois pas encore levé, ce n'est qu'une vingtaine de minutes plus tard que l'aube commence à poindre alors que nous sommes déjà partis pour une longue pédalée dans la vallée de la Romanche sur l'ex-R.N. 91, jusqu'au sommet du col du Lautaret.
Le sens de parcours du circuit du B.R.A., qui n'a lieu que tous les deux ans, alterne en effet à chaque fois, c'est pourquoi les ascensions des cols au programme s'offriront donc à moi dans le sens inverse de ce que j'ai connu en 2003.
Certains prétendent que la route menant au Lautaret n'est qu'un interminable faux-plat montant, mais s'ils ont certes raison quant à la longueur - environ quarante kilomètres depuis Rochetaillée et 71,5 km pour nous - c'est un peu exagéré pour ce qui est du dénivelé car l'on s'élève tout de même de 280 mètres dans Vizille (altitude identique à celle de Roanne) jusqu'à 2058 mètres au sommet du col, avec de longues portions à 6% voire de courts passages à 9%.
Une halte intermédiaire nous est proposée au kilomètre 46 au niveau du barrage du Chambon où est situé le premier contrôle-ravitaillement qui semble très apprécié vu la foule de cyclos qui prend son temps. Quant à moi, j'ai la stupéfaction de découvrir la quasi-absence de denrées sucrées: à peine quelques demi-tranches de quatre-quarts au milieu de pléthore de mets salés tels immenses plaques de pizzas et quiches, et pleines jattes de rondelles de saucisson ou morceaux de fromages!
De temps à autre je demande à Michel de me laisser prendre un peu d'avance afin que je puisse me ménager une pause-photo pour conserver quelques souvenirs de notre randonnée et illustrer l'article que je compte rédiger pour le blog du club. Parfois, comme ici (clichés 2, 3 et 5), je m'exerce à le photographier en pleine action tout en continuant moi-même à pédaler à ses côtés, bénéficiant du fait qu'à cette heure encore matinale la circulation automobile est assez faible.
Le soleil est au rendez-vous mais il a le bon goût de rester clément, les températures sont ainsi idéales pour rouler: nous ne souffrirons pas de la chaleur comme en 2003 cette mémorable année où la canicule a sévi, et nous n'aurons pas froid non plus au sommet du col du Galibier qui culmine à 2646 mètres ni dans sa longue descente.
Avec ce soleil nous pouvons en outre profiter pleinement de la beauté des paysages alpestres, notamment de la vue magnifique sur la Meije et la chaîne des Écrins.
Au col du Lautaret nous quittons la R.D. 1091 pour entamer la dernière partie de cette première ascension, qui nous hissera en 8,5 km au sommet du superbe col du Galibier.
Nous avons entendu dire qu'il avait neigé ici la veille, ce qui avait contraint les organisateurs à faire passer par le tunnel habituellement interdit aux vélos, les cyclos qui avaient opté pour la formule "touriste" en deux jours. C'est juste avant ce tunnel qui escamote le dernier kilomètre, qu'est implanté le second ravitaillement (de nouveau aucun fruit sec à se mettre sous la dent!), entre le monument Henri Desgranges (le créateur du Tour de France cycliste, qui aurait écrit que les autres cols à côté du Galibier n'étaient que "de la pâle et vulgaire bibine"!) et le chalet-refuge. D'ailleurs nous remarquons la présence de résidus de neige sur les bas-côtés et constatons que les pentes environnantes sont abondamment mouchetées de blanc.
Nous plongeons ensuite dans une belle descente jusqu'à Saint-Michel-de-Maurienne, via Valloire et une brève remontée sur le col du Télégraphe. À cet endroit, en bas, nous avons déjà accompli une bonne moitié des kilomètres (118/225) et du dénivelé (2800/4900).
Il est midi, l'heure ordinaire du déjeuner, mais je décline cependant le plateau-repas que j'ai pourtant été obligé de payer à l'inscription: je me contente du morceau de pain fourni avec, ne voulant pas me charger l'estomac au milieu d'un difficile parcours de montagne car, les sportifs le savent bien, la digestion entrave les efforts.
Les autres, en purs cyclotouristes ne se préoccupent pas de cela et engloutissent avec délices carottes râpées, céleri rémoulade, salade de riz, tranche de viande et éclair au café (sic!). Rapides comme l'éclair, ils ne le seront pas !! Car après seulement une douzaine de kilomètres de faux-plat vallonné jusqu'à Villargondran, les choses sérieuses reprennent: l'ascension du col de la Croix de Fer par sa variante via le col du Mollard, susceptible de devenir un chemin de croix!
Il commençait à faire chaud dans la vallée de la Maurienne, aussi nous sommes contents de rencontrer de multiples zones ombragées au cours de la longue ascension des 52 - paraît-il (je ne les ai pas comptés) - lacets entre Villargondran et Albiez-le-Jeune. Encore sept kilomètres et nous voilà Michel et moi au sommet du peu connu col du Mollard dont l'altitude est de 1638 mètres et où est installé le contrôle secret (pour contrer ceux qui voudraient s'affranchir d'une partie du dénivelé en empruntant la voie plus classique par Saint-Jean-de-Maurienne) mentionné sur notre carte à tamponner mais non localisé précisément. Là il n'y a pas de ravitaillement solide (il faudra attendre la prochain contrôle du col de la Croix de Fer), seulement à boire ou pour remplir les bidons.
Le dernier point de contrôle se trouve quelques mètres avant le sommet du col de la Croix de Fer d'où l'on peut contempler la splendeur des fameuses Aiguilles d'Arves.
Nous basculons alors avec plaisir sur le versant isérois sud-ouest dans une descente d'une trentaine de kilomètres qui passe à côté du lac de retenue de Grand-Maison aux eaux d'un bleu admirable et nous conduit via la vallée de l'Eau d'Olle jusqu'à Rochetaillée (altitude 711 m). Ceux qui ont cru (pas nous qui connaissons le secteur) qu'ils n'auraient plus que des pentes négatives ont subi une cruelle désillusion dans le défilé de Maupas avec une brutale remontée bien casse-pattes d'un kilomètre environ. Mais ensuite effectivement c'en est fini des grimpettes.
Nous terminons d'ailleurs "comme des avions" à près de 40 km/h de moyenne en se relayant à trois (avec un cycliste trouvé en route à ce moment-là) sur les 23 derniers kilomètres de légère descente (1,87%) jusqu'au parc du Château de Vizille que nous atteignons peu avant 19h, et encore nous avons été presque stoppés par une file de voitures à l'arrêt bouchonnant dès avant la ville précédant Vizille !
Á l'arrivée, nous avons droit à un petit ravitaillement, à un diplôme attestant de notre réussite, à un grand calendrier 2009-2010 orné de jolis panoramas du B.R.A., et à tirer au sort un lot (une casquette pour moi, et un cadre-photo pour Michel).
Celui-ci démarre non plus de Grenoble mais de Vizille, ce qui raccourcit le circuit de 252 à 225 km et surtout nous épargne toute la traversée urbaine de l'agglomération grenobloise.
Nous avons choisi l'option "ruban bleu" de la formule "randonneur" en un jour, c'est-à-dire un départ à 5h30 censé nous dispenser d'éclairage, mais le jour n'est toutefois pas encore levé, ce n'est qu'une vingtaine de minutes plus tard que l'aube commence à poindre alors que nous sommes déjà partis pour une longue pédalée dans la vallée de la Romanche sur l'ex-R.N. 91, jusqu'au sommet du col du Lautaret.
Le sens de parcours du circuit du B.R.A., qui n'a lieu que tous les deux ans, alterne en effet à chaque fois, c'est pourquoi les ascensions des cols au programme s'offriront donc à moi dans le sens inverse de ce que j'ai connu en 2003.
Certains prétendent que la route menant au Lautaret n'est qu'un interminable faux-plat montant, mais s'ils ont certes raison quant à la longueur - environ quarante kilomètres depuis Rochetaillée et 71,5 km pour nous - c'est un peu exagéré pour ce qui est du dénivelé car l'on s'élève tout de même de 280 mètres dans Vizille (altitude identique à celle de Roanne) jusqu'à 2058 mètres au sommet du col, avec de longues portions à 6% voire de courts passages à 9%.
Une halte intermédiaire nous est proposée au kilomètre 46 au niveau du barrage du Chambon où est situé le premier contrôle-ravitaillement qui semble très apprécié vu la foule de cyclos qui prend son temps. Quant à moi, j'ai la stupéfaction de découvrir la quasi-absence de denrées sucrées: à peine quelques demi-tranches de quatre-quarts au milieu de pléthore de mets salés tels immenses plaques de pizzas et quiches, et pleines jattes de rondelles de saucisson ou morceaux de fromages!
De temps à autre je demande à Michel de me laisser prendre un peu d'avance afin que je puisse me ménager une pause-photo pour conserver quelques souvenirs de notre randonnée et illustrer l'article que je compte rédiger pour le blog du club. Parfois, comme ici (clichés 2, 3 et 5), je m'exerce à le photographier en pleine action tout en continuant moi-même à pédaler à ses côtés, bénéficiant du fait qu'à cette heure encore matinale la circulation automobile est assez faible.
Le soleil est au rendez-vous mais il a le bon goût de rester clément, les températures sont ainsi idéales pour rouler: nous ne souffrirons pas de la chaleur comme en 2003 cette mémorable année où la canicule a sévi, et nous n'aurons pas froid non plus au sommet du col du Galibier qui culmine à 2646 mètres ni dans sa longue descente.
Avec ce soleil nous pouvons en outre profiter pleinement de la beauté des paysages alpestres, notamment de la vue magnifique sur la Meije et la chaîne des Écrins.
Au col du Lautaret nous quittons la R.D. 1091 pour entamer la dernière partie de cette première ascension, qui nous hissera en 8,5 km au sommet du superbe col du Galibier.
Nous avons entendu dire qu'il avait neigé ici la veille, ce qui avait contraint les organisateurs à faire passer par le tunnel habituellement interdit aux vélos, les cyclos qui avaient opté pour la formule "touriste" en deux jours. C'est juste avant ce tunnel qui escamote le dernier kilomètre, qu'est implanté le second ravitaillement (de nouveau aucun fruit sec à se mettre sous la dent!), entre le monument Henri Desgranges (le créateur du Tour de France cycliste, qui aurait écrit que les autres cols à côté du Galibier n'étaient que "de la pâle et vulgaire bibine"!) et le chalet-refuge. D'ailleurs nous remarquons la présence de résidus de neige sur les bas-côtés et constatons que les pentes environnantes sont abondamment mouchetées de blanc.
Nous plongeons ensuite dans une belle descente jusqu'à Saint-Michel-de-Maurienne, via Valloire et une brève remontée sur le col du Télégraphe. À cet endroit, en bas, nous avons déjà accompli une bonne moitié des kilomètres (118/225) et du dénivelé (2800/4900).
Il est midi, l'heure ordinaire du déjeuner, mais je décline cependant le plateau-repas que j'ai pourtant été obligé de payer à l'inscription: je me contente du morceau de pain fourni avec, ne voulant pas me charger l'estomac au milieu d'un difficile parcours de montagne car, les sportifs le savent bien, la digestion entrave les efforts.
Les autres, en purs cyclotouristes ne se préoccupent pas de cela et engloutissent avec délices carottes râpées, céleri rémoulade, salade de riz, tranche de viande et éclair au café (sic!). Rapides comme l'éclair, ils ne le seront pas !! Car après seulement une douzaine de kilomètres de faux-plat vallonné jusqu'à Villargondran, les choses sérieuses reprennent: l'ascension du col de la Croix de Fer par sa variante via le col du Mollard, susceptible de devenir un chemin de croix!
Il commençait à faire chaud dans la vallée de la Maurienne, aussi nous sommes contents de rencontrer de multiples zones ombragées au cours de la longue ascension des 52 - paraît-il (je ne les ai pas comptés) - lacets entre Villargondran et Albiez-le-Jeune. Encore sept kilomètres et nous voilà Michel et moi au sommet du peu connu col du Mollard dont l'altitude est de 1638 mètres et où est installé le contrôle secret (pour contrer ceux qui voudraient s'affranchir d'une partie du dénivelé en empruntant la voie plus classique par Saint-Jean-de-Maurienne) mentionné sur notre carte à tamponner mais non localisé précisément. Là il n'y a pas de ravitaillement solide (il faudra attendre la prochain contrôle du col de la Croix de Fer), seulement à boire ou pour remplir les bidons.
Le dernier point de contrôle se trouve quelques mètres avant le sommet du col de la Croix de Fer d'où l'on peut contempler la splendeur des fameuses Aiguilles d'Arves.
Nous basculons alors avec plaisir sur le versant isérois sud-ouest dans une descente d'une trentaine de kilomètres qui passe à côté du lac de retenue de Grand-Maison aux eaux d'un bleu admirable et nous conduit via la vallée de l'Eau d'Olle jusqu'à Rochetaillée (altitude 711 m). Ceux qui ont cru (pas nous qui connaissons le secteur) qu'ils n'auraient plus que des pentes négatives ont subi une cruelle désillusion dans le défilé de Maupas avec une brutale remontée bien casse-pattes d'un kilomètre environ. Mais ensuite effectivement c'en est fini des grimpettes.
Nous terminons d'ailleurs "comme des avions" à près de 40 km/h de moyenne en se relayant à trois (avec un cycliste trouvé en route à ce moment-là) sur les 23 derniers kilomètres de légère descente (1,87%) jusqu'au parc du Château de Vizille que nous atteignons peu avant 19h, et encore nous avons été presque stoppés par une file de voitures à l'arrêt bouchonnant dès avant la ville précédant Vizille !
Á l'arrivée, nous avons droit à un petit ravitaillement, à un diplôme attestant de notre réussite, à un grand calendrier 2009-2010 orné de jolis panoramas du B.R.A., et à tirer au sort un lot (une casquette pour moi, et un cadre-photo pour Michel).
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