Mais place d'abord à la randonnée V.T.T. sur laquelle nous démarrons à 08h50 en compagnie de deux copains stéphanois de Michel et sur le circuit de 50 km. Nous n'avons en effet pas osé nous lancer sur la plus grande distance de 65 km, étant donné qu'en raison de l'importance des récentes intempéries qui ont entrainé des crues de la Loire et des cours d'eau dans le secteur, nous avons eu peur que les terrains ne soient extrêmement bourbeux. Nous aurons toutefois la bonne surprise de découvrir que les chemins empruntés par le tracé ne seront qu'à peine gras par endroits, juste de quoi nous crépir d'un peu de boue. Parce qu'une sortie V.T.T. de laquelle on ne rentrerait pas crotté, elle ne serait pas totalement vététesque !
Dès la sortie du village nous entrons immédiatement dans le vif du sujet par une belle grimpette au cœur de la nature. Mais sur ce circuit vallonné, elles ne s'avèreront jamais ni trop raides ni trop longues. Idem pour les descentes qui suivront. Ainsi, le plaisir reste à son maximum. Celui-ci est également préservé par le fait que nous n'avons pas été confrontés à des problèmes d'orientation car la direction à suivre était toujours bien indiquée. Notre seule petite erreur, vite rattrapée en retournant en arrière sur une centaine de mètres, vient d'un manque d'attention qui nous a fait louper une bifurcation dans une descente. Les chemins sur lesquels nous pédalons, alternant voies larges et sentiers étroits, nous emmènent tantôt entre les prés, tantôt en sous-bois, et ne sont que rarement entrecoupés de brefs passages goudronnés.
Conformément aux recommandations de la F.F.C.T., Michel a revêtu l'un des ses beaux maillots « Paris-Pékin à vélo » qui assure la promotion de l'expédition à laquelle il a participé du 16 mars au 03 août dernier. Il suscite donc la curiosité, en particulier aux ravitaillements où il répond avec simplicité aux questions admiratives qui lui sont posées. Par ailleurs, la couleur rouge vif de ce maillot de Michel, aisément repérable de loin, représente un atout que j'ai immédiatement identifié, craignant à cause de mon manque de pratique à V.T.T. de perdre de vue les quatre vététistes confirmés que j'accompagne, en me faisant distancer par eux.
Il appert toutefois que nous semblons avoir tous les cinq un niveau globalement similaire et que nous roulons presqu'à l'unisson. Personne ne se voit donc obligé d'attendre trop longtemps les suivants, et les derniers de la file qui ne sont pas toujours les mêmes ne sont pas en train d'ahaner pour garder le contact avec ceux qui les précèdent. D'autre part, aucun de nous ne cherche à épater la galerie, le rythme reste alors tranquille et constant tout au long des kilomètres. Bref, en un mot, c'est vraiment le pied !
Seule ombre au tableau: une météo maussade avec l'absence de soleil, et un crachin qui s'est passagèrement invité à partir de notre trentième kilomètre et presque jusqu'à notre pause déjeuner au kilomètre trente-huit, lors de notre deuxième passage à Apinac situé à la croisée de deux boucles différentes.
Il était effectivement possible, sur inscription préalable au moment du départ, de se restaurer sur le parcours. Pour un peu, Michel n'aurait pas pu en profiter: le distrait a oublié le bracelet en papier plastifié jaune qui était délivré aux inscriptions comme preuve du paiement du repas. Mais par chance il connait du monde au club de Saint-Bonnet-le-Château et sa bonne foi a été reconnue. Nous voilà donc tous attablés devant un vrai repas chaud qui tombe à pic car il est midi pile. Nous ne nous attardons cependant pas trop car il nous reste une douzaine de kilomètres à parcourir et la couleur du ciel est plutôt décourageante. Aussi, avant que celle-ci n'aie le temps de nous démotiver, nous remontons rapidement sur nos V.T.T. après un arrêt d'une demi-heure seulement. Pour ceux qui sont partis sur les circuits plus tard que nous dans la matinée, cette halte-déjeuner est certainement intervenue lors de leur premier passage à Apinac. Cela est fort bien pensé de la part des organisateurs, il faut le souligner.
Nous rejoignons ensuite Saint-Bonnet au bout d'une heure environ. Là il y a tellement de queue au poste de lavage des vélos que nous renonçons à les nettoyer sur place et les réinstallons tels quels, c'est-à-dire relativement sales, sur le porte-vélo sur boule d'attelage de Michel. Puis nous changeons nos tenues cyclistes contre des vêtements propres et secs, et après avoir pris congé de Sébastien et Jean-Marc qui ont pédalé avec nous, nous regagnons le gymnase où nous attend le ravitaillement d'arrivée.
Tandis que nous sommes là bien au chaud, Michel tout heureux de retrouver ses amis du projet « objectif Roumanie » se prolongeant au delà du « Paris-Pékin » qui lui a donné naissance, moi écoutant sa discussion d'une oreille attentive, et Dominique parlant vélo avec les bénévoles ou d'autres participants, un épais brouillard se met à envelopper le secteur. Malgré ces conditions atmosphériques peu favorables, la Sambonitaine V.T.T. aura de nouveau rencontré un grand succès avec pas moins de 778 vététistes sur l'ensemble des quatre circuits proposés.
Cette manifestation se clôture en effet avec la remise des récompenses aux plus jeunes, aux clubs les plus représentés, etc, et avec le bilan qui nous apprend que plus des trois quarts des inscrits ne sont pas licenciés dans un club. À 17h30, alors que la nuit tombe, nous repartons tous les trois dans la voiture de Michel en direction de Roanne, après avoir passé une agréable journée vélo et détente.