Je suis le seul représentant du club à venir participer à cette rando VTT, parce que nous ne sommes qu'un petit nombre à être occasionnellement vététistes principalement l'hiver et que la plupart ont maintenant raccroché leur vélo tout terrain pour ressortir celui destiné aux voies asphaltées, et parce qu'en outre les copains sont sortis hier à quinze sur le rallye route organisé par le club Siameto des établissements Ultra Nova (anciennement Demurger).
Mais je n'ai cependant pas roulé tout seul puisque j'ai l'agréable surprise, alors que je remplis mon bulletin d'inscription, d'être salué par un ex-adhérent du club, essentiellement vététiste quant à lui, qui m'invite à me joindre à lui et ses deux collègues qui l'accompagnent. Merci Dominique, c'est vraiment sympa.
Nous partons donc à quatre aux environs de 8h20 pour 50 km de VTT sur la côte roannaise. Le début est certes goudronné, mais cela permet un démarrage en douceur avec échauffement progressif avant d'attaquer les chemins escarpés.
Après avoir bien grimpé, nous enchaînons deux descentes pentues, puis nous empruntons les lacets à gauche du barrage du Chartrain jusqu'en bas où est installé le premier ravitaillement à l'intérieur de la « maison de l'eau ». Nous ne prenons toutefois pas le temps de visiter l'exposition commentée qui se tient là dans le cadre de la « semaine du développement durable », dans le programme de laquelle s'inscrit d'ailleurs la présente organisation des associations renaisonnaises. Nous dégustons de délicieux cakes de l'usine de fabrication locale tandis qu'un beau soleil fait son apparition, puis nous enfourchons de nouveau nos VTT pour monter les autres lacets côté droit du barrage, et nous roulons ensuite sur un chemin plat le long du lac de retenue.
L'endroit est paraît-il très fréquenté en fin de semaine par les roannais qui viennent se balader sur cette allée après avoir garé leurs véhicules sur les aires de stationnement en aval du barrage, mais visiblement pas de bon matin car nous ne croisons aucun promeneur et nous pouvons donc occuper toute la largeur, ce qui est plus pratique pour bavarder qu'en se suivant en file indienne.
Plus loin nous recommençons à grimper et Dominique, qui connait maintenant par cœur le secteur de la côte roannaise pour l'avoir assidûment sillonné à VTT, nous informe qu'il s'agit de la montée de Combegrand. Sa longueur et sa pente nous font oublier de râler pour le bitume dont elle est revêtue: elle est déjà assez exigeante en terme d'effort physique! Nous retrouvons ensuite les sentiers, dans la direction de Préfol et de Mary.
Mais la consultation de la carte figurant au verso de notre feuille de participation ne nous apprend rien parce qu'elle a subi un tel brouillage pixellisé qu'elle est devenue totalement inexploitable. Nous savons seulement que le deuxième ravitaillement du parcours mentionné au recto est situé au Gué de la Chaux.
Heureusement que le balisage du circuit est correctement réalisé (à l'exception toutefois de deux carrefours où il manque une indication qui nous aurait épargné quelques hésitations), ce qui nous permet de ne jamais nous fourvoyer ni nous égarer. Celui-ci reprend en grande partie les tracés du SIVOM de la côte roannaise, jalonnés des mini-panonceaux à rayures blanche et verte avec une silhouette jaune, que nous sommes d'ailleurs invités à suivre durant un long moment pendant lequel les organisateurs se sont dispensés d'implanter leur fléchage.
Le parcours s'élève jusqu'aux environs de mille mètres d'altitude où il subsiste encore quelques plaques de neige nous rappelant que l'hiver a été long. Après la Croix de Trève-Robin et dans une zone ombragée, nous roulons même quelques mètres, ou plutôt nous essayons car nos roues patinent dans cette mélasse, dans une grosse couche de neige mouillée qui recouvre la totalité du chemin.
Au Gué de la Chaux, nous devons faire un petit crochet pour accéder au ravitaillement implanté en retrait dans le sous-bois, qui est commun aux vététistes et aux marcheurs.
Là, nous sommes chaleureusement accueillis avec le sourire et nous prenons beaucoup de plaisir à discuter avec les sympathiques bénévoles de l'organisation. L'atmosphère est si conviviale que nous prolongeons inhabituellement la pause. Christophe et Freddy en profitent même pour s'attabler et casser la croûte confortablement installés. Il faut dire qu'en plus c'est l'heure: il est pile midi. Alors dégustation de jambon sur baguette de pain bien frais (mmmh!) puis chocolat et petits cakes en dessert, un régal tout simple mais suffisamment reconstituant pour les quelques kilomètres qui nous restent à parcourir.
Nous prenons ensuite congé en remerciant bien sincèrement les bénévoles de ce ravitaillement qui nous laissera un excellent souvenir. Un peu moins de deux heures plus tard, nous voilà de retour à Renaison où nous attend le sarasson offert à l'arrivée. Non Dominique, ce n'est pas du saucisson! c'est un fromage blanc accompagné de pommes de terre. Tout en se restaurant chacun échange ses impressions et commentaires sur cette agréable randonnée que nous avons tous beaucoup appréciée.
Maintenant il faut songer à rentrer chez soi, en covoiturage. Pour moi ce sera à vélo, moyen de transport écologique que je pratique toute l'année et pas uniquement pendant la semaine du développement durable, car je n'ai ici que quinze kilomètres à accomplir et j'ai encore le temps.