Et oui, nous l'avons fait ! Les cyclotouristes du CSADN l'ont fait ! Ils ont modifié le calendrier 2009 en déplaçant l'Ascension à la Pentecôte !
Je vous rassure, il ne s'agit que de l'ascension du Ventoux, que dix valeureux cyclotouristes ont vaincu sans faillir et sans discussion !
Mais pente-côte pour le Ventoux ce n'est pas si mal comme idée, car de la pente nous en avons trouvé, et de la côte bien évidement.
Mais passons sur ces calembours un peu lourds pour vous parler de notre séjour.
Pour cette occasion, les femmes étaient invitées et je crois que c'était une très bonne idée !
Un voyage sans problème, une circulation fluide, mais le plus dur fut de rester dans le sillage de Paul qui tirait la remorque chargée de nos précieux coursiers à des vitesses frisant le flash ! Heureusement et comme à l'habitude des arrêts prostates planifiés nous permettaient de nous regrouper !
Nous sommes arrivés à Sault vers midi ! Bernard et Ginette nous attendaient dans le camping avec Pierre et Annie qui étaient arrivés la veille. Armand et Simone étaient également sur place et revenaient d'une petite randonnée matinale.
Un pique-nique en forêt fut organisé en bordure de l'hippodrome. Chacun avait préparé son repas, sauf le rôti ou les cuisses de poulet cuisinés par Paul (merci Paul). Avec en prime le rosé du coin débusqué par Bernard.
Pas de sieste mais départ pour l'Hôtel du Louvres que Bernard nous avait retenu. Là j'ai vraiment compris que nous n'étions plus que des pièces de Musée !
Nous primes possession de nos chambres, même Pierre et Annie qui pris d'un soudain goût de luxe délaissèrent la caravane pour une chambre confortable !
Puis départ pour la première sortie dans les Gorges de la Nesque, une petite mise en jambes pour préparer la montée du lendemain. Une balade très sympathique dans un très beau décor et sous le soleil.
Une sortie qui a permis à Armand de prouver à Simone qu'il savait encore l'attendre et même la retrouver ! Et Simone a semblé apprécier. Mais cela ne nous regarde pas !
Le soir : repas copieux à l'Hôtel où seule Édith a choisi de manger du poisson, alors que tous les autres se tapaient une entrecôte (l'obsession commençait déjà). Seule ombre au tableau: la réflexion du patron sur la viande charollaise qu'il trouvait trop dure et qui achetait donc sa viande en Allemagne ! Faut tout de même dire qu'elle était bonne !
Petite promenade dans Sault, mais la tension était déjà palpable ! Les 1912 mètres commençaient à nous angoisser !
Dimanche le grand jour était arrivé ! Tout le monde debout à 7 heures pour un petit déjeuner complet !
Mais c'est à ce moment que l'équipe se déchira ! Alors qu'il était convenu lors de la préparation de ce séjour que l'ascension se ferait par Sault, certains que je ne nommerai pas décidèrent de la faire par Bédoin ! Jean qui avait encore le bourdonnement du col des Abeilles dans l'oreille n'hésita pas une seconde pour faire son choix, ce sera par Sault ! Tant pis il y aura finalement deux groupes : les Saultais et les Bédoins.
Bien entendu les Saultais, les plus en forme arrivèrent les premiers au Chalet-Reynard et gravirent le Ventoux avec beaucoup d'aisance ! Cela leur permit de voir arriver les Bédoins harassés, les traits tirés, au bord de l'agonie pour certains. C'est toujours moi qui relate donc c'est ma version ! Mais il faut bien le dire, aucun ou presque ne manquait à l'appel ! Chameau les Bédoins, je voulais dire chapeau les Bédoins !
Lorsque je parlais du Ventoux dans mon entourage, tous me disaient : «tu sais, il n'est pas rare de monter sous la chaleur et de se retrouver en haut dans le brouillard et le froid». C'est exactement ce que l'on a vécu ! Si bien que de descente il n'y en eut pas.
Sauf pour quatre inconscients : Armand, Paul, Gilbert et Angélo. En effet, il fallait être dingue pour oser descendre sous la pluie et dans le froid. J'en tremble encore ! Michel, en débardeur, se réfugia dans la voiture des femmes, qui lui confectionnèrent avec un sac poubelle un super K-Way à faire breveter ! Et il a plu des cordes jusqu'à 16 heures. Les rois du calembour pouvaient même dire qu'il en tombait des Sault !
Heureusement, Pierre, notre dévoué Pierre, est allé récupérer la remorque à l'hôtel. Nous avons pu charger les vélos et quelques uns sont redescendus avec lui, d'autres avec Roger et Gilbert !
Bien entendu le pique-nique de midi était tombé à l'eau. Pas question de manger en plein air, mais un café-bar a bien voulu nous héberger et nous avons pu ainsi manger avec appétit les salades de Ginette et Annie (merci Ginette et Annie) et toujours la viande cuisinée par Paul (merci Paul)! Armand et Simone purent boire leur rosé et tout rentra dans l'ordre avec le retour du soleil.
Bernard notre guide précieux décida de nous faire découvrir le village de Gordes situé à quelques kilomètres de Sault ! Très bonne idée qui nous conduisit à l'heure du dîner et un coucher pas trop tard, le Ventoux avait laissé des traces !
Le troisième jour, une fois les chambres vidées et libérées nous partîmes pour une balade décrassage sur le plateau d'Albion vers Montbrun-les-Bains, charmante station balnéaire ! Pascal qui nous avait rejoints nous accompagna.
On ne sait pas ce qui s'est passé la nuit dans le camping-car des Bernard et Ginette, mais le matin Ginette ne pouvait plus mettre un pied devant l'autre. Une chute de lit, le Kamasutra ? Mais cela ne nous regarde pas !
Dernier pique-nique, avec les restes des jours précédents, mais surtout dégustation de macarons grâce à Roger et sa compagne !
Puis départ pour Roanne; retour sans trop de bouchons malgré les avertissements de Bison Futé ! Pourtant Paul, toujours lui, est arrivé au péage de Veauchette avec une heure d'avance sur les retardataires, mais la remorque aussi, ouf !
Un séjour que l'on n'oubliera pas, grâce au diaporama réalisé par Armand, et un grand merci à Bernard et Ginette, à Pierre et Annie pour l'organisation et l'accueil !
