Le village d'Ouches n'étant situé qu'à 7 km de Roanne, j'effectue donc naturellement le trajet à vélo, et je ne suis d'ailleurs pas le seul. Devant la salle des fêtes où ont lieu les inscriptions, Philippe scrute l'horizon mais il n'aura personne du club pour l'accompagner sur la route car nous autres sommes tous à VTT.
De notre côté, nous avons le plaisir de voir se joindre à nous un ancien adhérent du club et l'un de ses collègues, si bien que nous sommes un petit groupe de six vététistes à nous élancer sur les sentiers, à 8h comme prévu.
Vers le cinquième kilomètre, alors que nous roulons en direction de la Côte Roannaise, nous devons observer un arrêt technique pour réparer une crevaison, qui sera l'unique incident de toute la sortie. J'en profite pour retirer mon coupe-vent imperméable devenu superflu, d'autant que le soleil commence à bien briller.
Après cet échauffement sur le plat, nous arrivons à Saint-André-d'Apchon et débutons alors les ascensions, que chacun effectue à son rythme.
Excepté un ru à traverser et plus loin le passage du Sapey, les terrains ne sont pas mouillés. Dans ces conditions il est encore plus agréable de pédaler.
Nous prenons ainsi un bon bol d'air pur en pleine nature.
Nous grimpons sur divers sentiers les pentes boisées nous menant d'abord à Arcon puis à la Croix Trévingt où est installé le premier ravitaillement.
Nous avons déjà parcouru un peu plus de 17 km et là Freddy et Dominique F. qui ne se sentent pas d'attaque pour une longue distance ou veulent rentrer de bonne heure, bifurquent sur le circuit de 30 km qui retourne à Ouches via Chérier, pendant que les autres poursuivent en direction de la Loge des Gardes.
Toutefois nous ne sommes que deux à avoir le courage ou davantage de temps pour accomplir le raid de 60 km, en effet Armand et René optent au km 27,5 pour le circuit de 45 km qui rejoint directement le Gué de la Chaux sans passer par la Loge des Gardes et le plateau de la Verrerie où se trouve le deuxième poste de ravitaillement. À propos, le hasard a bien goupillé les choses puisque, malgré le fait que nous nous soyons répartis sur trois circuits, aucun des six vététistes du départ n'a terminé seul sa randonnée.
Pour les plus mordus de VTT, il reste encore 44 km à parcourir étant donné que les compteurs atteindront finalement 63,5 km. Et du mordant, il en faut pour affronter la difficulté de la montée du Sapey: sentier encaissé dans un creux, accidenté, et humidifié par un filet d'eau qui ruissèle sur ses pierres. Mais ensuite on se promène un moment sur les hauteurs puis il n'y a plus que de la descente, dont une très longue et très caillouteuse qui secoue énormément (que nous avions déjà dévalée sur la rando des associations renaisonnaises il y a un mois).
Au cours de notre retour vers la plaine roannaise sur laquelle un fort vent s'est maintenant levé, nous repassons une deuxième fois au point de ravitaillement de la Croix Trévingt; puis à l'arrivée il nous est encore offert un petit plateau-repas pour clôturer cette sympathique randonnée.